vendredi 8 octobre 2010

La fille d'en face, de Linda Amyot


L'auteure lanaudoise Linda Amyot signe ici son premier roman jeunesse chez Leméac.  Scénariste et rédactrice, elle a déjà publié trois titres chez le même éditeur: Ha long, Les murs blancs et Au matin. Première incursion donc, dans le monde de l'adolescence, qui est fort réussie.

Les romans de Linda Amyot sont toujours de facture soignée, ses personnages bien définis et la trame réfléchie. Il y avait cependant là un défi à relever, celui d'amener le lectorat adolescent à se reconnaître dans des réflexions complexes sur un sujet aussi difficile à aborder que la mort et la douleur de l'absence que celle-ci inflige. Mort de l'autre tel qu'on l'a connu, mort de la relation, mort des pardons qui étaient jusqu'alors possibles, mais aussi, toutes les petites morts au quotidien, celles des frustrations, des déceptions, des humiliations.

Linda Aymot explore ici les étapes du deuil à la mesure de l'adolescence alors que tant de sentiments demeurent  mal compris ou même inexprimés, ces non-dits qui creusent des fossés parfois insurmontables dans les relations adolescentes quand elles sont conjuguées au "toujours" et au "jamais".

Il n'y a pas que les adolescents qui y trouveront leur compte...


Éditions Leméac jeunesse
Disponible à la Librairie René-Martin, Joliette





PINK et STAR

Deux nouveaux romans jeunesse de
l'auteure lanaudoise Sylvie-Catherine De Vailly
L’auteure lanaudoise Sylvie-Catherine De Vailly a écrit 10 des 17 romans qui composent actuellement la collection Intime aux Éditions Trécarré et a signé en tout 22 romans jeunesse.
D’abord PINK, l’histoire d’une adolescente qui tente de s’affirmer en se dissociant de sa famille, mais qui découvre que ses racines sont profondes et pas toujours où elle les imagine.
Dans STAR, c’est une adolescente qui apprend à la dure que la pensée magique ne porte pas les rêves dans la réalité et que l’orgueil n’est pas la voie de l’apprentissage.
Deux romans qui mettent en lumière la question de l’affirmation de soi dans cette période cruciale de recherche d’identité.
Deux romans bien écrits par ailleurs et qui obligeront parfois l’utilisation du dictionnaire. La mise en situation est efficace et permet d’être rapidement dans le feu de l’action. Certaines réflexions sont parfois exprimées de manière « adulte » quoique beaucoup d’ados en soient tout à fait capables. Une jolie collection, pas chère du tout.

Éditions Trécarré – Collection intime
Disponible chez : Librairie René-Martin, Joliette

vendredi 16 avril 2010

Merveilleuse Johanne Cantara

J'ai couru au bureau de poste ce matin car le nouveau CD de Johanne Cantara, C'EST MERVEILLEUX venait de m'être livré.

Première écoute

J'attendrai:  j'ai attendu cet album trop longtemps... 2 ans...
C'est merveilleux: je n'arrive tout simplement plus à me la sortir de la tête.  Je chante le début à tout bout de champ. Il faudrait bien que j'apprenne le reste... Cette chanson me met définitivement de bonne humeur pour la journée (à écouter en accompagnement à l'espresso des petits matins).
India song: ouf... sensualité... le trombone de Muhammad Abdul Al-Khabyyr, c'est du bonbon, du caramel fondant, fondant. Quel délice !
Tout le jour, toute la nuit: cette contrebasse... Daniel Hubert me joue dans le dos, des reins à la nuque...Avez-vous déjà ressenti que votre corps pouvait très bien servir de support à des cordes, à des touches, à des clés ? Y a des musiciens qui me font vibrer comme ça.
Carmen: du génie, cette interprétation... à l'opéra, la dame ferait en sorte que les hommes prennent garde à eux. Ici, ils ne se méfieront pas et déjà ils seront pris au piège.
La fille d'Ipanéma: les inflexions de voix de Johanne Cantara offrent un nouveau rythme à ce classique qui, ma foi, ne s'use pas. Daniel Hubert est définitivement en mode séduction.
C'est si doux: Mr. Bublé danserait bien avec la dame si elle lui susurrais sa version à l'oreille.
Le poinçonneur des Lilas: mérite 2 écoutes: une première pour les paroles qui font sourire d'un bout à l'autre (jouissance littéraire - merci Serge Gainsbourg); une deuxième écoute pour la guitare et la batterie. Ils sont en feu, ces hommes ! La légendaire précision et la virtuosité de Pierre Côté sont ici parfaitement démontrées avec élégance.
Les yeux ouverts: ça passe comme un grand verre de lait 3,25% avec un gâteau cochon au chocolat (vous me direz que je ne pense qu'au dessert... mais c'est du dessert !).
C'est le printemps: C'est Muhammad Abdul Al-Khabyyr qui me joue dans le dos, là...

Globalement:
Johanne Cantara est tellement belle, toute toute belle, son visage, sa voix, son choix de chansons, ses adaptations et surtout, cette attitude résolument professionnelle.
Les musiciens, c'est béton, impeccable. Ils ont compris la dame et lui rendent hommage.
L'ajout de la batterie et du trombone, c'est merveilleux ! On souligne au passage toutes les subtilités de Samuel Joly à la batterie.
Et ça sonne, bon Dieu que ça sonne. Pierre Côté, chapeau pour la production !

Voilà mes impressions à chaud. Mais je prendrai tout mon temps pour savourer cet album (tiens, je penses encore à manger...)
 
www.johannecantara.com