vendredi 6 novembre 2009
La lenteur alentour
Une visite impromptue chez le disquaire par un samedi pluvieux. Sur les étalages, on nous suggère généreusement des titres à écouter avant de les acheter (quelle belle façon de découvrir). Mon amoureux s’est laissé tenter par l’écoute de La lenteur alentour d’Émilie Proulx, paru au printemps 2009. Il a été séduit et l’a acheté. Un coup de cœur que nous avons ensuite partagé. Le titre exprime bien la torpeur dans laquelle on se trouve lorsqu’on se questionne à répétition sur le sens de notre vie, sans trouver de réponse. L’album dans son entier met en mots toutes ces idées emmêlées auxquelles nous sommes confrontés dans ces moments de passage à vide. Les musiques accompagnent très très doucement ces pensées qui coulent dans l’aube grisonnante des journées qui n’en finissent plus de se terminer. Les back-vocals, semblables à ces petites voix qui partagent les sentiments contradictoires, sans pour autant apporter de réconfort, se mêlent harmonieusement à la voix d’Émilie Proulx, validant, sans bousculer, qu’on n’est jamais tout à fait seul, malgré tout. Émilie Proulx ose dire ce que beaucoup ont pensé dans ces moments de grande solitude ou d’égarement, que nous n’exprimons qu’à nous-mêmes, que nous n’osons partager parce que la trame défile, indéfinissable, sans début, sans fin. Pour ceux qui vivent une remise en question, qui ont le sentiment d’être en dehors de leurs pompes, cet album est un baume. Enfin, pour tous ceux qui apprécient le folk, les instruments acoustiques et les mélodies lentes qui se fondent dans l’intimité, dans le cocon de l’appartement comme si elles l’avaient toujours habité, cet album a sa place de choix dans la discothèque… dans la nôtre, très certainement. http://www.emilieproulx.com
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